À partir du film Liam (2000) et des implications idéologiques du processus de formation-éducation dans le cadre du totalitarisme, l'article analyse l'école comme « institution disciplinaire » à travers la perspective de Michel Foucault dans une construction qui tend à la « fabrication » » des individus comme « individus-objets » et « individus-instruments », convergeant vers une relation qui englobe à la fois l'obéissance et l'utilité et qui se chevauche avec l'esclavage, la domesticité, la vassalité et l'ascétisme et implique une domination progressive qui attribue à l'espace scolaire le condition d’une « machine à enseigner » qui a la capacité de surveiller, de prioriser et de récompenser. Ainsi, à travers Hannah Arendt, l'article souligne que, si l'éducation consiste à introduire de nouveaux êtres humains dans le monde dans un processus qui attribue à l'exercice de l'éducation la possibilité d'une « mise en ordre » qui met fin à la tension entre les nouveau et ancien, un concept d'autorité correspondant au domaine éducatif devient fondamental et qui permet à l'éducateur d'assumer le rôle de représentant du monde devant la nouvelle génération, dans une relation d'enseignement-apprentissage qui superpose l'autorité comme responsabilité envers le monde avec connaissance du monde en soi et capacité de l'enseignant à enseigner les matières.